Le retour du capitaine (Résistance)

Noir, rouge, noir, rouge.

Le jeune soldat flactien courait à en perdre haleine. Chaque ombre, chaque silhouette sombre en les arbres de la forêt lui semblait menaçante, cachant peut-être celui qu'il fuyait depuis maintenant une bonne dizaine de minutes. Épuisé, il n'eût d'autre choix que de s'arrêter. Il était trempé par sa propre sueur, et son sang battait une cadence effrénée dans ses tempes. La recrue s'assit péniblement contre un arbre, ses jambes devenues trop douloureuses pour tenir debout. Soudain, il prit son visage entre ses mains et éclata en sanglots.

*15 minutes plus tôt*

La forêt d'Arkol était calme, comme à l'habitude.

Rien à signaler... Même merde, jour différent. Quatre des Flactiens qui surveillaient le la frontière Nord de la région faisaient leur patrouille quotidienne. Parmi eux, leur chef d'escouade: grand gaillard solide, ayant fière allure dans son armure brillant au soleil, sa cape aux couleurs flactiennes virevoltant à chacun de ses pas. Ensuite, un caporal un peu blasé, dans la vingtaine, astiquait le canon de son pistolet à silex. Derrière lui se trouvait un mage de bataille encapuchonné et, en queue de cortège, se trouvait la recrue. À peine sortit de l'adolescence, le jeune homme regardait nerveusement autour de lui, à la recherche d'ennemis imaginaires. Ils tournèrent à un embranchement du sentier lorsque soudain le chef ordonna une halte. À part le bruit de la brise dans les arbres, aucun son ne venait perturber la forêt.

-Capitaine, qu'est-ce qui-

-Silence!

Une branche craqua. Toute la patrouille se tourna soudainement vers la droite, et dans un concerto métallique chacun dégaina son arme. Une silhouette sombre se tenait à une quinzaine de mètres d'eux, leur faisant face. Ce qui semblait être un homme d'un mètre cinquante-cinq, habillé d'un long manteau noir, les fixait intensément. Son oeil gauché était caché derrière une grosse lunette ronde et opaque, semblable à celles que portaient les canonniers flactiens. Il portait quelques armes, dont une grande épée dans son dos et un sabre naval à la ceinture. Mais, le plus inquiétant restait son teint presque blanc, semblable à celui d'un mort. Reprenant contenance, le capitaine flactien somma d'un ton ferme et autoritaire:

-Ne faites pas un pas de plus! Déclinez votre identité ou subissez les conséquences de votre silence!

L'homme s'avança lentement en prenant la parole:

-Ah. bons vieux Flactiens. Toujours la menace facile, prêts à commettre l'irréparable sans arrière pensée... Je me nomme Arne Pelham, et je reviens d'un long voyage. Je suis bien heureux d'avoir trouver si bonne compagnie pour continuer ma route!

Son ton sarcastique et son sourire cruel ne laissaient que peu de doutes sur ses intentions.

-Je vous ai ordonné de rester où vous êtes !!!

Il avançait toujours. Agacé, le capitaine s'écria:

-Feu à volonté!

Une détonation sèche se fit entendre, suivi d'un *PING* métallique. Le caporal avait fait feu sur Arne, mais son épaulière de métal avait apparemment dévié la balle, avant de tomber sur le sol, hors d'usage. Le capitaine déchu regarda la pièce d'armure brisée, puis releva un regard furieux sur le groupe. Sans crier gare, il s'élança vers l'avant en dégainant son sabre et, dans un mouvement fluide, attaqua le capitaine qui para de justesse le coup avec son brassard de métal. Déséquilibré, il tenta d'embrocher son adversaire avec sa propre épée, mais celui-ci dévia l'attaque sur le côté, se fendit et plongea sa lame recourbée dans le ventre du malheureux. Sans perdre de temps, le mage incanta dans une langue oubliée, amassant l'énergie pyromane entre ses mains, projetant ensuite une boule de feu vers les duellistes. Le cadavre de sa victime toujours embroché sur son sabre, Arne s'en servit comme bouclier humain. La boule de feu percuta le corps, et une odeur écoeurante de chair brulée envahit les narines du pirate. Lâchant son sabre, il courut vers le mage en empoignant sa grande épée. Pris au dépourvu, celui-ci n'eut le temps que de proférer un juron avant de perdre sa tête.

Le caporal releva son arme fraîchement chargée vers celui qui avait tué de sang froid ses frères d'arme, et qui s'avançait maintenant d'un pas décidé vers lui. Il fit feu à bout de bras, et cette fois la balle traversa le flanc du capitaine, qui continua a avancer malgré le rictus de douleur qui tordait son visage. Totalement paniqué, le flactien s'écria, avant que deux mains fermes ne le soulève par le collet et le plaquent contre un arbre:

-Pourquoi tu crèves pas !?

- Argh... I'm... already a dead man...

-Pitié, par tous les dieux!

-Oh, les dieux nous poussent parfois... à faire des choses horribles. Mais le choix de suivre les valeurs perverties d'une autorité... nous appartient, et c'est sous couvert de dévotion que nous sucrons le démon...

-Je comprend rien!!!

-Tu le diras à ceux qui t'attendent dans l'au-delà!

La poigne d'acier se referma sur le cou du soldat, qui se débattit quelques instants avant que ses yeux ne se révulsent et que son corps soir secoué de derniers spasmes de suffocation. Arne laissa tomber mollement le cadavre, la respiration haletante due à la colère, la douleur et l'excitation du meurtre. Il se pencha lentement et ramassa son épée, grimaçant de douleur. Soudain, il remarqua que quelque-chose clochait. En effet, il n'y avait que trois cadavres. Un d'eux s'était enfuit.

-You'd better run, boy... And fast.

Il s'élança à la poursuite du fuyard, mais, au premier pas, il s'étala sur le sol. Cela faisait des décennies qu'il n'avait pas ressenti la souffrance physique, et sa blessure était plus sérieuse qu'il le croyait.

-Argh... I... need... medicine...

Sa vision se brouilla, puis il sombra dans l'inconscience.

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*Slam!!!!*

Une bonne baffe sur le bord de la gueule ramena l'homme à la conscience. Le borgne trouvait que les habits de l'homme qu'il tenait entre ses mains ne s'agençaient pas a ceux des Flactiens étendus non loin de lui. L'ancien ménestrel avait pris un gros risque en essayant de réanimer l'homme au sol, cela aurait pu être un piège, mais il avait assisté à la scène au loin, sans toute fois avoir le temps de réagir.

-Eih, aujourd'hui c'est pas un bon jour pour mourir.

Il fit boire une petite décoctions à l'homme, une des spécialité de Cassiopée, toujours utile, peu importe le lieu, en période de guerre, les potions étaient des alliées de tailles. Le borgne fit aller son oeil afin de s'assurer que personne ne les observait. L'endroit était idéal pour une embuscade. Il repose son regard sur l'homme qui semblait reprendre des forces a vue d'oeil.

-Mourir aux mains des flactiens ne donnent pas beaucoup de points dans le grand jeux de la vie.Qui êtes vous et que faisiez vous seul?

Le borgne avait empoigné son couteau et le pointa sur la gorge de l'homme, s’agrippa au scalpe de ce dernier avec son autre mains afin de l'empêcher de bouger. Iil était prêt à reprendre la vie qu'il venait de sauvé. C'était ça la guerre... C'était exactement ça qui avait transformer Mandolin en un combattant aigrit.

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Outre sa gueule qui lui faisait un mal de chien, l'ancien capitaine se sentait beaucoup mieux. L'inconnu qui le tenait avait des traits farouches, ses cheveux grisonnants en bataille et la bande noire qui lui cachait l'oeil droit révélaient un homme endurci, rendu amer par les nombreuses années de conflit ouvert avec les autorités flactiennes. Arne baissa son oeil unique vers le couteau, affichant l'air surpris de ceux qui ont un couteau sous la gorge. Le visage de l'homme lui semblait étrangement familier, sans qu'il puisse se souvenir pourquoi...

-Du calme, l'ami... Je crois qu'assez de gens honorables sont morts ces dernières années. Je m'appelle Arne, Arne Pelham, et apparemment je poursuit le même but que toi, dit-il en désignant les cadavres flactiens d'un mouvement de tête. Maintenant, si tu veux bien me laisser me lever et récupérer mes armes, je crois que nous devrions trouver un endroit plus sûr pour continuer cette discussion...

Son dialecte était très articulé, comme si la langue commune n'était pas sa langue maternelle. Le capitaine déchu leva ses mains pâles devant lui, dans un signe universel de reddition. La dernière chose qu'il souhaitait était de mourir à cause d'un malentendu stupide, pas juste après avoir retrouver la vie et ses sensations.

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Le nom résonna dans la tête du vieil homme, il avait déjà connu un homme de ce nom par le passé. Mais l'instant et l'endroit était mal choisi pour commencer des festivité de retrouvailles ou d'essayer quels amis ils avaient en commun. Le temps étai plus à se trouver un endroit discret du regard des gens afin de pouvoir discuter en paix lui et Arne.

-Suivez moi si vous voulez vivre.

L'ancien barde avait fait beaucoup d'aller et venu dans les parage et savait comment éviter le regard insistant des troupes flactiennes. C'est ainsi que lui et certains autres résistant entraient et sortait des terres d'Arkol. Il connaissait aussi certains endroit à l'abrit des regard indiscret, mais qui toutefois ne trahissait pas la présence du campement résistant. Esquivant une troupe ici et là il accompagna le capitaine déchu jusqu'à ce qui fut jadis un endroit de réflexion pour Zorelt.

Vérifiant encore deux ou trois angles de vue, il savait désormait qu'il pourrait prendre le temps de discuter avec l'homme et qu'il ne serait pas déranger par personne.

-Zorelt Mandolin, je combat les flactiens au nom de la diversité culturelle et de la liberté.

Il avait appris a se méfier des gens, mais de tout les gens, il avait donc garder son bouclier dans une main, son autre main était prête a tout moment à dégainer. Il ne pouvais donc pas être pris au dépourvu ni par surprise.

C'était donc lui. Tout lui revenait à présent, et Arne avait de la difficulté à croire que l'homme dur qui se tenait face à lui était le barde qui autrefois enjolivait les jours sombres de sont chant. Il avait quand même été absent pendant dix ans, et il y avait sûrement beaucoup plus de changements en Arkol qu'il n'avait remarqué. Le capitaine ne souhaitait pas passer par mille chemins, cacher son identité, ou ses intentions. Il alla donc droit au but.

-Je suis heureux de te revoir en un morceau, cher barde, dit-il sincèrement. It's totally understandable that you don't recognize me; the last time we saw each other, I was but a puppet made of wood, fabric and black magic. But now I'm back from the dead, freed from my madness and my curse, and more than ready to take on the fight against the flax empire.

La chance lui avait sourit, il n'aurait pas pu mieux tomber. Mandolin était un homme honorable, et un allié précieux. S'il pouvait le mettre en contact avec la résistance, Arne serait déjà plus apte à poursuivre son but. De toute façon il avait peu à perdre, et aucun retour à la maison n'était possible sans un navire du ciel et les cartes appropriées. Il laissa le temps à l'ancien barde d'assimiler l'information, avant de poursuive.

-J'aimerais avoir un résumé de la situation. Comment se porte le reste du Cercle? Est-ce que nous avons un bon réseau d'informateurs chez l'ennemi? Quels sont nos effectifs?

Il réalisa finalement, qui l'homme qu'il venait de sauvé était vraiment. La petite marionnette était devenue un homme...un vrai. Il n'aurait pas été possible de le reconnaitre. Les choses avaient du être complexe pour lui... homme... marionette... homme.... Il saurait probablement en temps et lieux, mais l'heure ne se prétait pas à cette discution.

C'est alors qu'il voulu s'informer du cerlce.... de Feu le cercle d'émeraude. Juste au mot cercle, le coeur de Zorelt se sera, fortement. Il adopta un air renfrogné et prit la parole.

-Le cercle n'est plus que cendre et poussièere, la grande cité, vaincue et ses membre dispercé à lutter pour leur survie. La colonie d'arkol est complèetement dissimé. Aucune nouvelle de Dame Shael...*Mais qu'était donc t'elle devenue...la dernièere fois qu'il l'avait vue elle était au mains flactiennes*Naella retourne en son pays avec son frère Rachid, Sael l'astromancien a complettement disparu, Darta, Taralic et Anéera ont sombré le jour de l'invasion. Darius est parti autour du monde. Je n'ai aucune nouvelle de Mériagore Grandchène.Darius et sa légion de mort sont en voyage autour du monde à la recherche d'autre résistant. Ugluuk a fait copain copain avec une gobeline et fonde son propre clan vert. Et ma douce Vélane a trop souffert de cette guerre, son coeur elfique et probablement son âme se sont rompu, elle a quitté les terre d'arkol pour ne jamais plus y revenir.

L'ancien ménestrelle soupira. Barde... ca faisait longtmeps qu'on ne l'avais pas appeller ainsi. C'était comme dans une autre vie, un autre monde. Bref, il baissa les yeux et reprit la parole.

Il ne reste que moi du cerlce. Les choses vont très mal en arkol, vraiment très mal en arkol. On ne sait plus en qui avoir confiance.

Le regard plongé dans le vague, Arne passa sa main dans ses longs cheveux, rendus presque blancs par la résurrection. Ce qui avait été pour lui une famille d'adoption était maintenant en ruine. Il hocha gravement la tête, montrant au barde qu'il avait assimilé l'information. Jamais il n'avait été à ce point sûr de la voie à suivre, tant la colère bouillonnait dans ses veines. Il reprit la parole, cette fois vibrante de fureur non contenue.

- No, I won't let that happen. On this day, I make the vow, before you and any forsaken gods who can hear me, that their deaths will be avenged. I will make sure that every single one of those bloody bastards will taste the cold steel of my blade...

Il se calma, reprenant contenance. Il afficha son sourire en coin habituel, et déballa son plan à l'ancien barde:

- Mandolin, nous pouvons les chasser. Mais pour cela nous devons nous attaquer à la source de leur autorité ; le peuple. Il a peur, et il est docile envers ses geôliers. En portant des coups violents et efficaces sur les troupes ennemies, nous pouvons lui redonner confiance et diminuer l'influence des flactiens sur lui. Une fois cette confiance envers nous acquise, il ne nous reste plus qu'à recruter à même la population. En y pensant bien, une guérilla bien organisée pourrait faire pencher la balance en notre faveur. Bien entendu, tout cela n'est qu'une théorie, mais je crois que ça tient debout... Qu'en dis-tu?

Il présenta sa main blanche à Mandolin, l'invitant à la serrer.

Il regarda l'homme devant lui et ne réagit qu'a la fin de ses dire. Beaucoup de gens avaient beaucoup a dire sur l'empire flaxien, et comment le faire tomber, et ce que Arne apportait comme point n'avait rien de nouveau ni de surprenant.

- Gardez vos idées pour le conseil de guerre, ici n'est point un endroit approprier pour divulgué quelques stratégie que ce soit,nous ne savons aucunement quand un patrouilleur ou autre nous écoutera ou nous attaquera. Peut-être aussi serez vous désapointé lorsque vous constaterez nos effectif. Nous sommes peux nombreux, et dans certain cas je ne comprend pas comment certain de nos membre ont fait pour survivre si longtemps. Si la sélection naturelle existerait réellement, ils se serait éteint il y a fort longtemps.

On voyait clairement, que le barde qu'il était s'était éteint, que l'homme était devenue un survivant, et qu'il savait faire la part des choses. Il sera la main blanche de son ancienne connaissance. Et fit un signe de tête en signe d'approbation.

-Je vais vous émené a mon campement, là ou ma femme pourra vous prodigué un peu plus de soin.

En serrant sa main, il fixa le vétéran avec condescendance. L'attitude dure et cynique de Mandolin avait l'effet d'une douche froide sur le moral du capitaine. Jamais, au cours de sa vie, n'avait-il vu quelqu'un à ce point brisé par la défaite et l’oppression. La colère remonta tranquillement en lui, juste assez pour rester là, tenace, en arrière plan dans ses pensées. À la proposition de Zorelt, Arne baissa les yeux vers son flanc qui saignait encore abondamment. Avec une grimace de douleur, il répondit sarcastiquement:

-I'm fine, but I guess it would be unpolite to decline the offer... Let's go.

L'ancien barde laissa son rire éclatter lorsque son ancien compagnon d'arme lui indiqua qu'il serait impolie de refuser l'offre. Il lui tapota l'épaule en signe d'approbation et afficha un large sourire.

- You got it!

Il engagea alors le pas en direction du campement.