Éveil d'une lune de printemps. (Privé)

Voyant monsieur Ewlindrill revenir je ne pus m’empêcher de pousser un soupir de soulagement. Il avait fait vite, ce qui indiquait que la route ne serait pas trop longue. Dès qu’il eut fini de m’informer des sois disant commodités du lieu qui nous abriterait pour la nuit je tentai de réprimer une expression confuse, en vain. Je saisi la main qu’il me tendait, m’y appuyai puis me relevai. Toutefois je ne comprenais pas de quelle sorte d’endroit il pouvait bien parler. Je me dirigeai donc d’un pas lent et mal assuré avec lui dans la direction qu’il avait dû prendre il y avait de cela quelques minutes.

Je ne pourrais décrire l’expression qui régnait sur mon visage lorsque je vis la colline et la grotte qui s’y trouvait. Probablement était-ce un étrange mélange de stupéfaction et de rire. Je ne m’attendais pas à un palais, mais pas non plus à une grotte, tout du moins une petite cabane à l’abandon ou vivrait une famille de rat nombreuse. Le bon côté de la grotte, il n’y aurait peut-être pas de rats. Le mauvais côté, il n’y aurait aucune alternative pour s’échapper en cas d’embuscade. J’étais réticente au fait de dormir dans une grotte isolée, mais je m’y ferais le temps d’une nuit. Je me tournai vers Invilass. Voyant qu’il me regardait avec une lueur de taquinerie dans le regard. Je ne pouvais guère me retenir plus longtemps sous ce regard.

-« Un hôtel gracieux n’est-ce pas? Rassuré moi, vous avez déjà logé dans un hôtel ou une auberge à tout le moins? Dans tous les cas si nous atteignons mon but, je vous donnerai un excellent poste et un logis qui répondra à vos exigences. Alors qu’attendons-nous pour aller aménager notre humble logis de cette nuit? »

Après un petit ricanement je repris le chemin de la grotte. Ce ne fut pas sans douleur et difficultés que j’entamai l’ascension de la colline. Un merveilleux soleil flottait dans le ciel. Quoiqu'encore bas, il irradiait déjà d’une vive lumière doré, annonçant une splendide journée. Je sentie alors mes jambes cédée sous mon poids (vivement le moment ou je serais enfin assise à déguster une bonne tasse de thé bien chaude!).

La vérité, constituant fondamental de l'établissement d'une amitié durable entre deux individus. C'est ainsi que je voyais notre relation s'établir. J'avais vécu en traître, en paria et en assassin durant trop d'année. Je me suis décidé à laisser tomber cette profession au profil d'un rôle direct en ce monde. Alors lorsque j'établis notre petit campement dans le creux de cette colline, j'étais certain des raisons qui me poussais à entreprendre chacun des mouvements que j’effectuais. Cette certitude me conférait un sentiment de bien-être, ainsi qu'une volonté de fer. Il va me falloir une énorme certitude en mes capacités pour entreprendre ce que je désire accomplir. Car je devrai encore tromper le vrai, pour une cause bien plus juste. Cependant, le temps voulu je mettrai en évidence ce qui aura été caché au yeux de tous. Cependant, cette dame Dellana allait être d'une importance sans égal au cour des aventures qui se déroulerons dans un proche avenir.

Je fis donc un petit feu au rebord de la montagne et y construisis une petite broche afin de faire cuir quelques morceau de viande qui n'avait pas été salé. La cuissons, principalement hors des villes, devait être appliqué avec précaution car la nourriture n'est pas toujours fraîche. Il m'est déjà arrivé, lors d'un voyage en mer, de me faire conseillé par un vieux matelot de manger mon ragoût la nuit tombé afin de ne pas voir ce qui y grouillait. N'étant pas très fort sur ce genre d’alimentation, j'ai été malade durant les trois jours de la traversé et n'est pas pu goûter à ces mets périmé.

Je me permis donc de cuisiner un repas à la méthode d'Orisi; un peu d'épice de voyage, du sel, ainsi qu'un peu de farine et d'autre ingrédient bien spécifique trouvable en bonne quantité dans se genre de région montagneuse. Par chance, le métier d'assassin avait c'est avantage car, même si je n'étais pas herboriste de profession, je savais fort bien définir des champignons vénéneux et de petit champignon délicieux et comestible. Qui plus est, la gente dame ajouta à cette concoction une petite touche personnel et le repas fut fin près.

Nous soupèrent donc ensuite et furent emporté sur une décision concernant les actions devant être prise pour la suite. Après quelques débat et concertation, nous décidâmes de la route la plus envisageable. Ces dans un atmosphère enjoué que nous chantâmes quelques chanson de nos terre natal.

Après avoir chanté de multiples chants, tous plus différents les uns des autres, nous allâmes enfin nous étendre. Couché sur ma paillasse, étendus sur le dos je fixais le plafond de la caverne. Je repensais sans cesse aux bévues que j’avais commises tout au long de cette pénible journée. Décidément la route s’amorçait bien mal. Par chance ni moi ni Invilass n’étions seuls aujourd’hui, car dans une telle embuscade nous n’aurions certes pas survécu.

Je me tournai sur la gauche, me demandant si Invilass, ma fois un homme plus que surprenant, dormait ou si tout comme moi il ne trouvait pas le sommeil. Ne parvenant pas à distinguer si oui ou non Invilass dormait, sa respiration demeurait silencieuse, je fini par me retourner et chercher mon petit épagneul des yeux. Il n’était plus là! Une fois de plus. Poussant un soupir je me dresser sur mon séant, je devrais encore une fois partir à sa recherche. Je me levai avec peine étant plus que courbaturée. Je me dirigeai vers l’entrée de la caverne et me contentai d’émettre un long et puissant sifflement. Pour une fois aujourd’hui je vis courir vers moi Karan, trempé et un lapin mort dans la bouche. Je lui ordonnai de s’ébrouer avant de venir dormir. Je pris le lapin et le posai dans un coin.

J’allumai un petit feu à l’écart et entreprit de relire mon recueil personnel de potions. Je révisai les ingrédients et les divers objets que j’avais ajouté aux bagages qu’Invilass avait préparé. J’avais seulement omis d’emporter quelques herbes communes, je pourrais facilement en trouver dans la forêt tout au long de notre route. Karan était étendus à mes côtés près du feu. Ce faisant, une odeur de chien mouillé se répandait dans l’air. Je sorti deux tasse en terre de mon sac et y mis des herbes pour ensuite le faire bouillir lorsque le jour se montrerait. La concoction de mon cru était malheureusement répugnante au goût, mais elle réveillait plus que n’importe quoi d’autre.

Je laissai le feu s’éteindre de lui-même et allai me recoucher. Mon chien, que je soupçonnais de ne pas vraiment apprécié mon compagnon de voyage vînt se coller contre moi. Il me semble bien qu’il n’eut pas fermé l’œil avant que je ne le fasse moi-même.

C'est au son doux des oiseaux printanier que je me réveilla. La nuit avait été parsemé d'étrange vision, ces éclaires de réelles que bien des gens nommes rêves. N'ayant jamais vécu tel phénomène, je fus extrêmement surpris par l'apparente véracité de ce que je voyais. Je ne ferai pas, ici, détail de ce rêve que j'ai vécu cette nuit là car il ne serait que trop révélateur de mes véritables intentions. Je dirais, cependant, que cette nuit me porta agréablement conseil et éveillas ma volonté pour une journée de marche supplémentaire.

Je me leva donc, sorti une ration de nourriture et redonna vie au flamme dormante de la nuit dernière. La douce braise, rouge charbon, raviva les feux et permit la cuissons de cette merveilleuse viande séché qui faisait mystérieusement mon bonheur en ce printemps. La cuissons atteignant un niveau suffisant, je tenta de réveiller dame Dellana en la secouant doucement. C'est alors que son chien leva la tête vers moi et grogna de manière protectrice. Voyant que le chien ne se laisserait pas faire facilement, je tenta de l'attirer avec un peu de viande. Il se déplaça, mais, contre toute attente, n'accepta pas de s'éloigner de sa maîtresse.

Durant plusieurs minutes, je tenta différent tour de passe passe afin d'attiser la confiance de cet être canin qui semblait si méfiant à mon égards. C'est seulement après que plus de la moitié de la viande, déjà cuite, fût mangé par le chien que celui-ci daigna enfin me laisser le caresser et l'éloigner de sa protégé. Enfin, je la secoua doucement et lui tendis le restant du repas avant de m'en faire cuire une autre part, bien plus réduite.

Je m’éveillai doucement sous de faibles secousses. Je crus d’abord que le sol bougeait mais, me rendis vite compte qu’il s’agissait d’une main sur mon épaule. Paniquée à l’idée soudaine qu’un couteau pouvait me transpercer le ventre d’un moment à l’autre, je roulai sur le côté et me retrouver étendus sur le sol dur et rocailleux de la caverne. D’un bond je me levai et empoignai ma dague, la brandissant alors même que je peinais à ouvrir les yeux. C’est alors que je vis à qui appartenait cette main qui m’avait tant effrayée.

« - Pardonne moi, j’ai été effrayée. Je dois avouer que je ne suis pas habituée à côtoyer les hommes, normalement je voyage seule avec Karan. Je suis sincèrement désolé de ma réaction. »

Je me laissai choir sur ma paillasse et me rendis finalement compte que voyager avec un humain, qui plus est un homme, diminuait mes réflexes et mes défenses. Normalement je me serais éveillée au moindre bruissement anormal mais, pas aujourd’hui.

Nous reprîmes donc la route, après un bon déjeuner. Nous marchâmes toute la journée sans rencontrer aucuns obstacles cette fois.

Le voyage est un retour à l'essentiel. Au fil des semaines passées au côté de Dellana j'en ai davantage découvert à mon propre sujet que sur ma co-équipière. La route que nous empruntions était parsemé d’embûche et de danger mais nous parvinrent à les surpassés grâces à la mystérieuse symbiose qui nous unissait. Chaque-fois qu'elle risquait d'effectuer un faut pas, une sorte de sixième sens m'avertissait du danger et je l'en dégageait avant-même qu'elle puisse subir la moindre écorchure. Nous ignorions totalement ce que nous allions rencontrer au terme de notre voyage, mais étions certain que cela serai dans notre plus grand avantage à tous les deux. La possibilité de voyager entre Orisie et Arkol et ce de façon instantané serait, tout-simplement, un véritable don du ciel.

Nous arrivâmes alors au début de notre périple. Les ruines d'une grande cathédrale se profilaient devant nous. Ces restant de lieu de culte avait été complétement recouvert d'une couche de lichen et une partie s'étaient affaissé du coté est. Ce lieu, d'où émanait l'odeur du bien absolu m'était terriblement difficile à contempler. Mais les glyphes sur les colonnes me confirmèrent l'importance de ce lieu; «Soit le battant qui ouvriras toute les portes». Nous mires donc feux au torche d'on nous disposions et fîmes glissé nos pas prudent sur les pavés de pierre de ce temple plusieurs fois centenaire. Naquirent alors en moi de légers fourmillements qui allèrent en s'intensifiant avec chacun de mes pas.

Au fil du dédale labyrinthique de ce temple, nous débouchèrent sur une salle aux proportions incommensurables. Des dizaines de portails, suffisamment grand pour faire voyager une quinzaine d'homme cotes à cotes en même temps et ce... pour un portail. Il s'agissait donc d'une découverte majeur car chacune de ces arches définit clairement une destination dans l'espace, voir même le temps. La douleur était des plus en plus intense au point de déchirer des parcelles de ma chair en lambeau et d'ouvrir de vielle cicatrice. Je tentais au mieux de mes capacités de masquer cette situation à Dellana mais cela ne saurai durer. La brûlure devient de plus en plus intense, alors que j'approche de la porte sur lequel son gravé les lettres définissants Arkol. Tenant la main de la douce dame, je sentis que cette dernière était propulsée vers l'arrière, relâchant ma poigne. Un gnoll la retenait par la gorge alors qu'un autre groupe de créature machiavélique se déplaçait dans notre direction, un ogre et un troll notamment. Ma dulcinée, retenu contre son grès fut envoyé dans les bras de l'ogre qui semblait mener le groupe. Je hurlai alors du plus fort de mes poumons, car c'était bien la seule chose que mon corps acceptait encore d'effectuer.

- « Je suis Invilass Ewlindrill, lieutenant de l'orbe noir! Relâcher cette dame car je saurais vous punir de vos acte!»

Le gnoll de tête, ricaneur, s'avança vers moi pour trancher net la tête de cet homme insolent. Il fut surprit lorsqu'il sentit la vie l'abandonné alors que je me propulsai de toute mes forces afin que ma main entre en contact avec sa gorge. Une lueur noire émana de ce contact et la bête s’effondra, raide morte.

- « JE SUIS INVILASS EWLINDRILL, membre de la confrérie familiale des EWLINDRILL, Lieutenant inquisiteur de l'orbe noir et je vous jure que cette dame succombera bien après nous tous!

Les créatures maléfiques firent tous un pas en arrière à l’exception de l'ogre qui osa enfin dire quelque mot de sa voix roque.

- « Vos habit et tête être celle de flactien. La dame a prix sur sa tête et son frère le duc la veux vivant, nous pouvoir partager prix car vous avoir tué le chacal puant!

Je soulevai le pavois et la lame du gnoll et chargea l'immonde horde.

- «mors seconda via vitae»

(Invilass OUT)